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samedi 7 janvier 2012

Petits débats entre amis.

L'autre-jour, je discutais avec des collègues de travail sur les échéances qui vont se tenir dans quelques mois et comme cette campagne tarde à s'installer sur le fond, mes camarades de travail connaissant mes engagements et mes convictions me demandaient mon point de vue. Non pas que je sois celui qui sait mais, j'aivais plutôt l'impression qu'il voulait engager un débat sur les différentes propositions des uns et des autres.

Ce qui apparaît dans ce questionnement, c'est finalement de la part des citoyens une demande forte de débat et de pouvoir «juger sur pièce». Car mis à part le Front de Gauche qui a publié pour 2€ seulement, «l'humain d'abord» (300 000 exemplaires vendus à ce jour), un programme complet de gouvernement, les différents mouvements politiques ont bien-sûr présenter les grandes lignes de ce qu'ils souhaiteraient voir appliquer par leurs futurs candidats. Mais à peine désigné dans des primaires qui devaient créer une dynamique, le soufflé est vite retombé. Et pour cause, chez les Verts la candidate désignée par les militants, s'est vu imposé un accord d'appareils avec le parti socialiste dans une cacophonie pour le moins irresponsable ou par exemple le candidat Hollande affirme que lui, ne tiendra pas l'engagement de son parti de sortie du nucléaire. Voilà un exemple de ce qui décourage et qui au lieu d'amener les bases d'une véritable confrontation ouverte des idées des différents courants de pensées de la gauche, ont avance des bouts de propositions qui sèment plus le trouble qu'ils n'éclairent la vision d'une autre société possible voire souhaitable. Et dans cette discussion   informelle, j'y vois l'envie de faire plus ample connaissance. J'y vois aussi une forme d'espoir dans les combats que nous menons depuis toujours d'une société plus juste, plus humaine! Notre responsabilité dans cette campagne est d'aller à la rencontre de nos concitoyens, de susciter  partout ou c'est possible des débats des actions, des réflexions.


 Prenons par exemple, au hasard, la décision de François Hollande de ne pas revenir sur la retraite à 60 ans à taux plein. Les raisons invoquées sont que puisque nous vivons plus longtemps, il n'est donc pas inconcevable que les ouvriers les salariés qui ont la "chance" d'avoir un emploi, travaillent plus longtemps. Voilà un argument qui mérite quelques remarques. Si l'espérance de vie dans notre pays est plus importante c'est parce que les conditions de travail et les conditions sanitaires et sociales jusqu'à ces temps-ci l'avaient permis. Or, depuis 2003, les remises en causes par la droite et les sociaux-démocrates européens du pacte social dans l'ensemble du vieux continent va provoquer à très court terme un recul de la qualité des politiques de santé publique et par conséquent de la santé de millions de citoyens européens. Il suffit déjà, avec le non remboursement de plus en plus important de médicaments, pour certains indispensables pour traiter des pathologies graves, ou les hausses vertigineuses du prix des mutuelles obligent certains de nos compatriotes  à ne plus avoir de mutuelle ou des mutuelles au rabais. 

Anecdote, l'autre jour, dans une pharmacie, une dame d'une bonne soixantaine d'années  venait chercher un médicament essentiel  dans le traitement de sa maladie, découvrit que dorénavant celui-ci n'était plus rembourser, car considéré comme "médicament de confort"! Voilà, la logique que nous propose ceux qui nous parle de faire des efforts, comme si nous n'en faisions pas déjà. Je rappel que notre pays, en 2010, était classée la cinquième puissance économique mondiale. Nous n'avons jamais autant produit de richesses manufacturés depuis la seconde guerre mondiale. La France se situe comme une  nation ou les travailleurs ont le meilleur taux de productivité au monde devant les Allemands, les Japonais et les Américains par exemple. Les médecins de Molières qui à longueur de temps nous expliquent que les 35 heures ont détruit la compétitivité de la France, je leur dit qu'ils sont des menteurs, car les fameuses 35H a accru la productivité horaire de notre pays, qui est un des plus élevées au monde.


Dans ces conditions, ce discours culpabilisant des "masses laborieuses" est tout simplement abject. Il est le fait d'une oligarchie qui confisque non seulement le discours public mais surtout la richesse dans une petite poignée d'individus qui ne veulent surtout pas partager les fruits de la croissance avec ceux qui les ont produit. Voilà l'enjeu du débat et des échéances électorales qui s'annoncent cruciales dans les semaines qui viennent.


Enfin, le mal le plus terrible qui ronge de l'intérieur l'ensemble de notre protection sociale, issue du pacte sociale et républicain du C.N.R en 1945, aggrave la pauvreté en France et en Europe et empêche une reprise économique.
Le chômage en France a encore progressé de 1.2% au mois d'octobre, pour atteindre plus de 10% de la population active, soit plus de 4 millions de personnes. Et le nombre de fermetures d'usines d'entreprises en tout genre n'augurent rien de bon. Pour la première fois depuis des années, la récession s'invite durablement. 
Cette situation a pour conséquence de plomber les recettes de la sécurité sociale et donc de creuser les déficits de celle-ci. Ce ne sont pas les mesures prisent ici ou là, comme l'augmentation des cotisations aux organismes complémentaires suite à la loi de finance votée par le gouvernement Fillon et dont les entreprises sont exonérées de cotisations sur les bas salaires qui va arranger les choses! Ces remèdes de cheval n'ont qu'un effet marginal sur l'emploi et constituent une trappe à bas salaires. Tout le contraire de ce qu'il faudrait faire. 
Il serait peut-être opportun de réfléchir à une hausse de la CSG qui permettrait de mettre à contribution l'ensemble des revenus du patrimoine avec comme conditions le retour d'une couverture santé qui reviendrait sur les déremboursements et sur le transfert vers les hausses des complémentaires. Ce n'est pas la politique choisit par ce gouvernement, que je considère moi comme anti-social!


La victoire d'un candidat de gauche ne sera possible que si les engagements sur une politique sociale ambitieuse et proposant de réelles alternatives aux dérives libérales de ces vingts dernières années est enfin remise en cause.



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