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dimanche 20 novembre 2011

"La Forêt d'art contemporain" fait oeuvre de tout bois!

Voilà une initiative, qui est le fruit d'un rapprochement entre trois associations(1) qui ont souhaité donner une dimension nouvelle à leurs travaux respectifs de développement culturel sur un territoire, qu'est le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne.

Des oeuvres au coeur de la vie

Le coeur de ce projet est de proposer à la population des oeuvres d'artistes contemporains qui sont installées au coeur de la Forêt à cheval sur le département des Landes et de la Gironde. En effet pour cette première année ce sont les communes de Biganos, La teste de Buch, Commensacq, Arue et Garein dont le Maire est le Président de l'association "La Forêt d'Art Contemporain" qui ont accueilli différents artistes venu d'horizons divers.

La première oeuvre de Laurent Kropf, "Le vieux père" est un pied de nez bienveillant et espiègle à l'art statuaire tel qu'il a pu exister au 19ème siècle. Cette statue qui trône face à l'entrée de la médiathèque de Biganos, sur son socle fière comme Artaban, le poing levé sous son linceul jaune canari, est finalement un résumé de l'esprit des organisateurs de cet événement.
A la foi une grande exigence artistique, des valeurs communes liées à un territoire, dont le socle commun est l'arbre et la forêt et une bonne dose d'autodérision.

En voyant ce Vieux Père, on ne peut s'empêcher de penser au personnage de Monsieur de Champignac,  et ses discours xyloglottes, c'est à dire sans queue ni tête.
Et samedi 19 Novembre nous aurions pu entendre cette logorrhée:



"Le chef d'oeuvre que vous avez devant vous représente le champignacien qui, fier de son agriculture et de son industrie, lance d'une main sûre un regard plein de confiance vers l'avenir qui l'attend...qui euh... de pied ferme... Et c'est du haut du fier symbole au pied duquel j'ai l'honneur de me trouver en ce jour, que je dis, à chacun de vous, mes chers administrés, d'une voix vibrante: Champignacien Debout!".

Notre pérégrination ne pouvait mieux démarrer. Nous avons rejoint par la D 112 sur la route de Cazaux, au niveau du Zoo, tourné à droite et aprés avoir passé le passage à niveau, vous tomberez presque par inadvertance sur "La Moderne". Dans une sorte de no man's land, ni tout à fait une friche, ni un terrain vague mais plutôt une sorte de lieu improbable qui se demande encore ce qu'il va devenir.. C'est là que Sarah Tritz a été autorisé à s'exprimer. Il s'agit sans aucun doute de l'oeuvre la plus déroutante de ce parcours. Déroutante au sens ou l'on ne sait trop s'il s'agit d'une ruine ou d'un chantier abandonné, comme dans la grande banlieue de Madrid avec ses immeubles squeletiques livrés au vent de l'histoire de notre crise financière. 

Avec l'aide des maçons de la commune de la Teste de Buch, l'oeuvre a évolué au fil de la construction. Sarah Tritz était partie de plans de collages de dessins à l'encre, mais les circonstances, l'implantation choisie par la municipalité, là aussi au départ assez déroutante, lui à permi d'improviser et de modifier le projet de départ. Des couleurs vives comme ses carreaux de verrre d'un bleu qui peut rappeler selon certains jours et certaines heures le bassin tout proche. Des ouvertures ont également été rajoutées, créant un ensemble cohérent dans ce qui au premier abord apparaît comme déstructuré. Elle nous révèlera même qu'a certains moment de la construction elle a pensé à l'architecte Le Corbusier dont on peut voir la cité Frugès à Pessac.

Le temps passant, nous reprîmes notre route pour cette fois nous diriger dans les Landes, vers ma commune Commensacq ou nous attendait un wagon.

Le mystère était à son comble.

jeudi 17 novembre 2011

la Forêt d'Art contemporain en Haute-Lande

Le samedi 19 Novembre aura lieu le premier vernissage itinérant entre Biganos, la Teste de Buch, Commensacq, Arue et Garein dont le maire est le président de cette nouvelle manifestation originale d'Art contemporain.

Le premier rendez-vous est situé à 10 h  au centre culturel, avenue de la libération de Biganos avec l'oeuvre intitulé "Le vieux Père (La statue) de Laurent Kropf.

11h30, c'est en face du Zoo de la Teste, route de Natus que vous pourrez admirer l'installation 
"La Moderne" de Sarah Tritz  le long de la D112 dir Cazaux.

13h, c'est notre commune, Commensacq qui vous accueillera à la salle des fêtes qui fera face à 
"Vis Minéralis" de Stéphanie Cherpin.
La lumière de novembre joue avec le wagon

Les ombres naturelles structure déjà l'objet
Ensuite, à 15h vous découvrirez une sculpture d'Emile Perotto intitulée "Coeur Chaud Bois d'Aquitaine" à Arue, route de Roquefort vers le Ginx.

Enfin, la dernière installation d'Alain Domagala portant le titre de "Aux Impétueuses Manoeuvres".

La programmation artistique de cette première édition a été réalisé sous la direction de M. Laurent Le Deunff.

Informations pratiques:

Pour des questions d'organisation vous devez vous inscrire en téléphonant au:

06 78 11 23 31 

Je ne manquerai pas de revenir sur ce Blog sur cette manifestation culturelle qui me semble importante pour le développement de la Haute-Lande et de tirer les premiers enseignements de cette belle initiative ambitieuse et forte.

Voici quelques photos du travail de préparation pour l'oeuvre situé dans mon village à Commensacq sous l'autorité bienveillante de François (assistant de Stéphanie Cherpin), qui sans lui et quelques bénévoles n'aurait pas été possible.


Quelques photos du chantier qui prouve s'il en était besoin que "la Forêt d'Art Contemporain contemporain" à Commensacq est bien sur les rails!



Quand le bâtiment va, tout va!

vendredi 11 novembre 2011

Le déni de l'histoire, une volonté politique de Sarkozy!



L'initiative de Nicolas Sarkozy de faire de la cérémonie du 11 novembre une commémoration de tous les morts qui ont perdu leurs vies sur les théâtres d'opérations depuis 1914/1918 à nos jours est un non sens historique et politique délibéré.

La mémoire des morts bafouée

Cette volonté de ramener sur un même plan des conflits qui n'ont évidement pas la même signification est à la fois un déni de l'Histoire, mais également un affront pour tous ceux qui ont perri au cours de cette boucherie humaine que fut la "Grande Guerre" de 14/18. Pour mémoire, il y eu plus de 9 millions de morts et 20 millions de blessés. Aucune guerre n'avait jusqu'à cette date connu un tel carnage.
Mais notre personnage est coutumier du fait, puisque mon premier article sur ce blog fut sur l'instrumentalisation de la lecture dans les classes de la lettre du jeune résistant communiste Guy Moquet. L'effet recherché est de maquiller l'histoire, de sortir de tout contexte des faits historiques.
M. Giscard d'Estaing s'y était essayé en son temps.

Une volonté politique de brouiller les repères historiques

Le gisant de Commensacq
Le message qui est délivré là, à travers cette initiative serait que les différentes guerres menées depuis cette première guerre mondiale jusqu'à nos jours de même nature. Or, 1914 fut d'un point de vue historique un événement sans précédent dans l'histoire de notre civilisation. Cet évènement provoqua au début de ce 20 ème siècle des bouleversements sans précédent. 
Souvenons-nous:

L'empire Austro-Hongrois (traité de Trianon), s'est effondré, comme celui de l'empire Russe et Ottoman.
L'Allemagne après sa défaite a vu ses frontières rognées, sans parler du redécoupage du Moyen Orient.
Enfin, des bouleversements politiques majeurs apparurent dans toute l'Europe, révolution d'octobre (1917) en Russie, naissance de la République de Weimar (1919) abolition de monarchies. Et puis tout de même, après cette débauche de violence  fut créée la "Société des Nations" pour éviter ce type de conflits et ses conséquences. On sait ce qu'il en adviendra!
Sans doute en ces temps d'incertitudes et de "vide idéologique" organisé, il est tentant pour les pouvoirs aux abois  de gommer les aspérités du temps et de ses conséquences.

Ce pouvoir aurait-il peur d'affronter la mémoire des peuples?

Car enfin quels rapports entre le conflit en Afghanistan aujourd'hui et par exemple les guerres coloniales en Corée, en Indochine, en Algérie dans les années 1950/1960, face à des peuples qui luttaient pour leur indépendance, sans parler de la seconde guerre mondiale et la lutte contre le nazisme!

je reprendra la citation d'Anatole France parue aujourd'hui dans le journal l'Humanité sous la plume de Dominique Bègles: "On croit mourir pour la patrie et on meurt pour les industriels", écrivait-il en 1922 dans une lettre à Marcel Cachin qui fut publiée  dans ce même journal.

Car au lendemain de cette boucherie de 1914, les peuples ne voulait plus mourir et se sacrifier pour les intérêts des plus riches. C'est cela que veut éviter Sarkozy dans son enfumage de l'histoire de notre pays et de ce vieux continent européen, au soir de nouvelles cures d'austérités, de remises en causes d'acquis sociaux et de régressions sans précédent de puis 1945 et le pacte social du C.N.R issue de la résistance. Le seul point commun à tout cela est que ce sont toujours aux mêmes à qui l'on exige des efforts. 
L'Histoire de ces conflits nous enseigne que la régression sociale et les dénis démocratique nous entraîne vers des abîmes meurtriers. 
Le" capitalisme fou" se nourrit toujours de tragédies et de violences sociales.