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vendredi 11 novembre 2011

Le déni de l'histoire, une volonté politique de Sarkozy!



L'initiative de Nicolas Sarkozy de faire de la cérémonie du 11 novembre une commémoration de tous les morts qui ont perdu leurs vies sur les théâtres d'opérations depuis 1914/1918 à nos jours est un non sens historique et politique délibéré.

La mémoire des morts bafouée

Cette volonté de ramener sur un même plan des conflits qui n'ont évidement pas la même signification est à la fois un déni de l'Histoire, mais également un affront pour tous ceux qui ont perri au cours de cette boucherie humaine que fut la "Grande Guerre" de 14/18. Pour mémoire, il y eu plus de 9 millions de morts et 20 millions de blessés. Aucune guerre n'avait jusqu'à cette date connu un tel carnage.
Mais notre personnage est coutumier du fait, puisque mon premier article sur ce blog fut sur l'instrumentalisation de la lecture dans les classes de la lettre du jeune résistant communiste Guy Moquet. L'effet recherché est de maquiller l'histoire, de sortir de tout contexte des faits historiques.
M. Giscard d'Estaing s'y était essayé en son temps.

Une volonté politique de brouiller les repères historiques

Le gisant de Commensacq
Le message qui est délivré là, à travers cette initiative serait que les différentes guerres menées depuis cette première guerre mondiale jusqu'à nos jours de même nature. Or, 1914 fut d'un point de vue historique un événement sans précédent dans l'histoire de notre civilisation. Cet évènement provoqua au début de ce 20 ème siècle des bouleversements sans précédent. 
Souvenons-nous:

L'empire Austro-Hongrois (traité de Trianon), s'est effondré, comme celui de l'empire Russe et Ottoman.
L'Allemagne après sa défaite a vu ses frontières rognées, sans parler du redécoupage du Moyen Orient.
Enfin, des bouleversements politiques majeurs apparurent dans toute l'Europe, révolution d'octobre (1917) en Russie, naissance de la République de Weimar (1919) abolition de monarchies. Et puis tout de même, après cette débauche de violence  fut créée la "Société des Nations" pour éviter ce type de conflits et ses conséquences. On sait ce qu'il en adviendra!
Sans doute en ces temps d'incertitudes et de "vide idéologique" organisé, il est tentant pour les pouvoirs aux abois  de gommer les aspérités du temps et de ses conséquences.

Ce pouvoir aurait-il peur d'affronter la mémoire des peuples?

Car enfin quels rapports entre le conflit en Afghanistan aujourd'hui et par exemple les guerres coloniales en Corée, en Indochine, en Algérie dans les années 1950/1960, face à des peuples qui luttaient pour leur indépendance, sans parler de la seconde guerre mondiale et la lutte contre le nazisme!

je reprendra la citation d'Anatole France parue aujourd'hui dans le journal l'Humanité sous la plume de Dominique Bègles: "On croit mourir pour la patrie et on meurt pour les industriels", écrivait-il en 1922 dans une lettre à Marcel Cachin qui fut publiée  dans ce même journal.

Car au lendemain de cette boucherie de 1914, les peuples ne voulait plus mourir et se sacrifier pour les intérêts des plus riches. C'est cela que veut éviter Sarkozy dans son enfumage de l'histoire de notre pays et de ce vieux continent européen, au soir de nouvelles cures d'austérités, de remises en causes d'acquis sociaux et de régressions sans précédent de puis 1945 et le pacte social du C.N.R issue de la résistance. Le seul point commun à tout cela est que ce sont toujours aux mêmes à qui l'on exige des efforts. 
L'Histoire de ces conflits nous enseigne que la régression sociale et les dénis démocratique nous entraîne vers des abîmes meurtriers. 
Le" capitalisme fou" se nourrit toujours de tragédies et de violences sociales.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N16515

Il est vrai que ce pouvoir, depuis le début se joue de la mémoire de son peuple !!!